Bienvenue  en   Andalousie

Cordoue قرطبه

Sur les traces d'Averroès
Ibn Rochd en arabe (ابن رشد)
et Ibn Zaydoun (ابن زيدون )

Cordoue (Cordoba, en espagnol, قرطبة en arabe) est une ville située dans le sud de l'Espagne, en Andalousie. Elle est située sur les rives du fleuve Guadalquivir, الواد الكبير. La ville possède un riche patrimoine  culturel et artistique qui reflètent les différentes phases de son histoire. Au Moyen âge, après la conquête du sud de la péninsule ibérique par les Arabes au VIIIe siècle, Cordoue connaît une période d'expansion et de rayonnement particulier. Le Centre historique de Cordoue est classé depuis 1994 au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il compte des prestigieux tels que le pont romain, la mosquée-cathédrale (Mezquita), le quartier juif médiéval (Juderia) et l'Alcazar des rois chrétiens.

Les musulmans conquirent la ville en 711. Elle devient alors le principal centre administratif et politique du royaume d'al-Andalous. Cordoue fut la capitale de l'émirat de Cordoue, fondé par le prince omeyyade Abd Al-Rahman Ier. Tout au long du Xe siècle, Cordoue rivalise avec Bagdad par sa taille, sa population et surtout par son rayonnement. De 785 à 987, les musulmans y ont entrepris la construction de la Grande Mosquée, qui reste le principal monument de la ville. Le géographe al-Idrisi, qui écrit deux cents ans plus tard, nous dit que la médina était divisée en cinq villes, chacune close par une enceinte. Le palais du calife était l'une de ces cinq villes. On y trouvait aussi un quartier juif.

  


La mosquée-cathédrale (Mezquita)
Cordoue
قرطبه (Cordoba en espagnol) 

La mosquée-cathédrale de Cordoue, également connue sous son ancien nom de grande mosquée de Cordoue (Mezquita de Córdoba) est un ancien temple romain qui devint église puis mosquée, et dans laquelle fut ensuite érigée une cathédrale. C'est un monument majeur de l'architecture islamique, témoin de la présence musulmane en Espagne du XIII au XVe siècle. Elle est connue dans le monde entier pour être le monument le plus accompli de l'art des Omeyyades de Cordoue. Convertie en église au xiiie siècle après la Reconquista par le roi Ferdinand III de Castille, elle est depuis lors l'église cathédrale du diocèse de Cordoue en Espagne. La mosquée-cathédrale de Cordoue a été classée au patrimoine mondial de l'Unesco en 1984.

Les premières traces de l'histoire de la mosquée de Cordoue apparaissent dans les écrits d'Abu Bakr Mohammad Ibn Zakaria al-Razi (Rhazès), savant perse, qui rapporte qu'à l'origine les musulmans passèrent en 714 un accord avec les Wisigoths de Cordoue pour exproprier la moitié de leur plus grande église située à l'intérieur de la ville. C'est l'église Saint-Vincent qui est choisie, non loin du Guadalquivir, qui avait été construite en 584 par les Wisigoths sur le site d'un temple romain dédié à Janus. Par la suite, toutes les églises hormis celle attenant à la mosquée seront détruites. La construction de la mosquée de Cordoue débute près de trente ans après l'arrivée d'Abd al-Rahman Ier sur la péninsule, qui, fuyant Damas et la vengeance des Abbassides parviendra à arracher ce bout de terre aux confins du monde musulman.

 

Le pont romain sur le fleuve 
Guadalquivir
الواد الكبير

 

L'édifice de la grande mosquée compte pas moins de 800 colonnes de marbre apportées de Carthage, de Constantinople et de France.

 

La façade

Le Mihrab

Une ruelle dans la médina de Codoba, passage sous le minaret de la petite mosquée.

Au milieu d'un jardin une plaque en marbre consacre quelques verres signés de la célèbre poétesse andalouse Wallada bine El Moutakfi, princesse omeyyade, fille de Muhammad Al-Moustakfi Billah (Muhammad III), un des derniers califes omeyyade de Cordoue, et de son prince charmant le célèbre poète Ibn Zaydoun, tous deux natifs de Cordoba.

 

 

Le nef installée au beau milieu de l'édifice, est somptueuse, quoique elle fausse quelque peu la perspective. Mais cela ne change en rien à la beauté du monument. 

Place Tibériade, une statue érigée en l’honneur de Maimonide, un médecin et philosophe juif, qui a vécu de 1135 à 1204.

 

Averroès

Ibn Rochd  (ابن رشد), plus connu en Occident sous le nom d'Averroès, né en 1126 à Cordoue et mort le 10 décembre 1198 à Marrakech,  est un philosophe, théologien, juriste et médecin musulman andalou du XIIe siècle. Il exerce les fonctions de grand cadi (juge suprême) à Séville et à Cordoue, et de médecin privé des sultans almohades, à Marrakech.

 

Au milieu d'un jardin une plaque en marbre consacre quelques verres signés de la célèbre poétesse andalouse Wallada bint El Moustakfi, princesse omeyyade, fille de Muhammad Al-Moustakfi Billah (Muhammad III), un des derniers califes omeyyade de Cordoue, et de son prince charmant le célèbre poète Ibn Zaydoun, tous deux natifs de Cordoba.

 

Un poème dédié à Ibn Zaydoun:


«Sois prêt pour ma visite à l’obscurité,
parce que la nuit est la meilleure gardienne des secrets.
Si le soleil sentait l’étendue de mon amour pour toi,
il ne brillerait plus,
la lune ne se lèverait plus,
et les étoiles s’éteindraient d’émoi.»

 

Wallada

***Quand on pense que cela se passait au XIet que de nos jours on peut aller en prison pour un bisou en public, on mesure la décadence dans notre pays....

 


Madinat Al-Zahra أطلال مدينة الزهراء

Madinat al-Zahra est une ville prestige   créée par le calif Abd-ar-Rahman III. Construite à partir de 936 elle est située à huit kilomètres de la périphérie ouest de Cordoue dans la région de la Sierra Morena. Elle devient la capitale d’al-Andalous. La ville comprend d'importantes constructions, entre autres des mosquées, des salles de réception, des bureaux administratifs et gouvernementaux mais aussi des casernes, des bains et des aqueducs. Suite aux guerres fratricides en 1010, celle-ci est brulée, complètement détruite et abandonnée. 

photo de Zina Bennour

C’est une ville avec une vie relativement courte, de 936 jusqu'en 1010 environ. Ce fut une ville nouvelle d'un urbanisme style style arabo-mauresque, non déformé par des autres développements qui finissent souvent avec la rupture du modèle de l’origine initiale.

photo de Zina Bennour

Madinat Al Zahra apporte de nouvelles techniques décoratives, et un nouveau système de travail, qui font qu'elle est unique dans son genre.  C'est le plus grand site archéologiques d’Espagne 113 ha.

 

 

En 2009, un nouveau musée a été construit à côté du site comprend une partie souterraine permettant de maintenir les vues sur le paysage depuis les ruines.

 

Cette plaque provient de Madinat Al-Zahra, est exposée à la Grande Mosquée-Cathédrale

Le musée situé en contre bas des ruines recèle de belles pièces archéologiques prouvant la richesse et grand développement de cette ville.